Le secteur de l’édition juridique est sans conteste l’un des plus gourmands en papier (et en surligneurs). Il existe en France pas moins de 73 codes juridiques applicables qui doivent être renouvelés presque annuellement pour rester au fait des dernières évolutions. L’achat de vos codes préférés s’inscrit alors comme une véritable routine qui pèse lourd dans les bibliothèques mais également dans les bilans carbone.

À l’heure où chacun tente de réduire son impact carbone pour lutter contre le dérèglement climatique, Doctrine s’est interrogé sur l’effet positif de sa plateforme sur l’environnement. Pourquoi lire un article sur Doctrine, plutôt que sur un document papier, permet d’éviter des émissions de CO₂ ?

Spoiler alert : la production d’un code papier pèse lourd dans la balance environnementale.

Nous avons donc réalisé une étude chiffrée et détaillée aux côtés d’Aktio, une plateforme composée d’experts, certifiés en conformité avec la méthodologie Bilan Carbone qui s’appuient sur les référentiels de l’ADEME.

Cette analyse nous a permis de mieux comprendre les émissions évitées tout en donnant à nos clients un indicateur sur l’impact positif généré par leur utilisation de la plateforme comparé à l’achat de nouveaux ouvrages.

Vers un avenir plus vert : du carbone émis au carbone évité

Notre bilan carbone

Parce que Doctrine, c’est 150 employés qui pensent que protéger demain commence aujourd’hui, on avait déjà pris les devants sur la loi (bien sûr disponible sur Doctrine) qui impose aux entreprises de plus de 500 salariés de réaliser un bilan d’émissions de gaz à effet de serre.

On a réalisé le nôtre en 2022 et ça donne ça :

La seconde étape du bilan carbone : les émissions évitées

Si cette première étape nous a permis de prendre conscience de notre impact environnemental, c’est la deuxième étape qui nous intéresse aujourd’hui : le calcul de nos émissions évitées.

💡 Mais les émissions évitées, qu’est ce que c’est ?

Elles constituent le deuxième des trois leviers établis par la méthodologie NZI (Net Zéro Initiative) pour réduire l’impact d’une organisation sur le climat. Ces émissions évitées permettent ainsi de quantifier l’impact de Doctrine sur la décarbonation de sa chaîne de valeur, et au delà.

En gros 👇

Levier 1 = Bilan carbone, pour comprendre comment réduire ses émissions de GES

Levier 2 = Bilan des émissions évitées pour comprendre par rapport à un scénario de référence, comment réduire celles des autres

Exemple : Prendre le train, plutôt que l’avion permet des émissions évitées grâce à une mobilité moins carbonée.

Comment calculer les émissions évitées de Doctrine ?

Lors de l’étude des émissions évitées, nous avons donc comparé la consultation de codes juridiques en ligne via Doctrine avec l’achat vs. celle de codes juridiques papier.

Pour effectuer une bonne comparaison, encore faut-il connaître les émissions moyennes d’un code papier sur l’ensemble de son cycle de vie : production, impression, assemblage, emballage, transport… qui devra être multiplié par le nombre de codes papier achetés et utilisés par année (pas simple on vous l’accorde).

Pour éviter tout calcul au doigt mouillé, nous nous sommes donc appuyés sur une analyse de cycle de vie (ACV) réalisée par l’ADEME (Agence de la transition écologique) et en calculant le poids moyen d’un code papier.

  • Selon l’ADEME, l’empreinte carbone d’un livre de 441,5g = 0,9 kgCO₂eq
  • Poids moyen d’un code papier = 1,444kg.

Donc…

En ce qui concerne l’empreinte carbone de Doctrine, nous avons utilisé comme référence les actions des utilisateurs sur la plateforme, ex : les clics pour consulter un article. Chaque clic, nommé “évènement” envoie une requête au serveur et génère des émissions de CO₂.

Le calcul de l’empreinte carbone d’un évènement s’obtient en divisant les émissions de GES totale de Doctrine par le nombre total d’évènements effectuées sur la plateforme.

Donc…

Le code civil, aussi lourd à transporter que son empreinte carbone.

Après avoir interrogé une centaine de professionnels du droit, nous avons identifié :

  • 4 scénarios d'utilisation courants de Doctrine
  • 4 scénarios équivalent d’utilisation des Codes papiers

Nous allons donc comparer l'empreinte carbone de ces scénarios.

Doctrine vs. les codes papiers, qu’est ce que ça donne ?

L’utilisation de Doctrine pour le scénario 1, contribue à éviter 2kg CO₂eq sur une année par rapport à l’utilisation de 2 Codes papiers soit l’équivalent de 31h de visionnage sur Netflix.

La prochaine fois que vous regardez un bon polar savourez-en chaque minute : c’est mérité 😉

L’utilisation de Doctrine pour le scénario 2 ne contribue pas à éviter des émissions de GES par rapport à l’utilisation de deux codes papiers.

Pourquoi ce résultat ? Plus le nombre de consultations sur Doctrine augmente, plus les émissions de CO₂ augmentent elles aussi. Tandis que le Code papier, a toujours une valeur équivalente en émissions de CO₂.

💡 Bon à savoir : Il reste qu'utiliser Doctrine plutôt que 2 codes papier, évite quelques lumbagos.

L’utilisation de Doctrine pour le scénario 3 contribue à éviter 11,9kg CO₂eq sur une année par rapport à l’utilisation de 6 Codes papiers soit l’équivalent d’un trajet en voiture thermique de 57km entre Chambord et Chenonceaux (c’est l’occasion de visiter les Châteaux de la Loire).

L’utilisation de Doctrine pour le scénario 4, contribue à éviter 6,1kg CO₂eq sur une année par rapport à l’utilisation de 6 codes papiers soit l’équivalent de 107h de visionnage sur Netflix (exactement le temps qu’il vous faut pour regarder la série Suits).

👉 Globalement, on ne peut que vous recommander d’utiliser Doctrine pour vos recherches juridiques, tant d’un point de vue stratégique (pour consolider vos positions juridiques) que d’un point de vue écologique.

Que faire de ses codes papiers trop polluants ?

Les différents scénarios tendent à montrer que pour la majorité, l’utilisation de Doctrine permet d’éviter des émissions de CO₂.

Et c’est évidemment sans compter qu’un contenu isolé ne vaut rien.

Doctrine, contrairement aux codes papiers, propose une information naturellement plus exhaustive, contextualisée et mise à jour en temps réel. Toutes les clés pour maitriser votre environnement juridique et anticiper les opportunités et les risques ne sont désormais plus qu’à un clic.

Alors si vous souhaitez recycler vos codes papiers, voici quelques idées :

  • Un code papier fait un excellent cale-porte, pas très esthétique certes, mais efficace.
  • Sous un ordinateur, il permet de rehausser l’écran à la hauteur de vos yeux et facilite les recherches sur Doctrine.

À votre tour d’être imaginatif…

Pour aller encore plus loin.

Notre modèle digital contribue à éviter des émissions de gaz à effet de serre, pourtant, on ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, alors pour avoir un impact aussi vert que notre logo, nous avons identifié quelques pistes d’améliorations :

  • Travailler main dans la main avec nos fournisseurs afin d’obtenir des données carbones encore plus précises concernant notre chaîne de valeur.
  • Continuer à soutenir une politique de mobilité plus durable au sein de l’entreprise.

⚠️ À savoir : cette étude présente quelques limites méthodologiques du fait de la disponibilité des données.

Notamment en ce qui concerne le calcul du scénario de référence, lié à l’utilisation des codes papiers. Bien que l’analyse réalisée par l’ADEME nous permette une estimation, celle-ci ne prend pas en compte les émissions transverses (déplacement domicile-travail des collaborateurs, chauffage des locaux…) pourtant nécessaires pour pouvoir faire une comparaison équitable, créant ainsi une sous-évaluation des émissions du cycle de vie des codes papier.