Ça y est, on l’a fait. On a finalisé le premier bilan carbone de Doctrine, avec la conviction que chaque échelon de la société a son rôle à jouer dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Pourquoi faire un bilan carbone ?

Le numérique représente 4% de l’empreinte carbone mondiale. C’est autant que le transport aérien mondial. Et bien que des efforts aient été réalisés, la tendance à la hausse des émissions de CO₂ de ce secteur reste préoccupante.

On ne vous apprendra rien en vous disant que le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat), alerte sur la nécessité de limiter la hausse mondiale des températures à +1,5°C (elle a déjà augmenté de +1,1°C).

Parce qu’aujourd’hui Doctrine c’est 120 employés qui pensent que protéger demain commence aujourd’hui, on a pris les devants sur la loi (bien sûr disponible sur Doctrine) qui impose aux entreprises de plus de 500 salariés de réaliser un bilan d’émissions de gaz à effet de serre.

Mais le bilan carbone, qu’est ce que c’est ?

C’est une évaluation des émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes d'une entreprise, qui suit une méthodologie déterminée et certifiée. Cela permet à Doctrine d'identifier les éléments à l'origine des principales émissions de gaz à effet de serre engendrées par son activité et de mettre en place des actions pour les réduire.

Et oui, dans une entreprise tout a un impact carbone : chauffer ou climatiser des locaux, acheter un ordinateur, envoyer un mail, aller au travail, stocker des données, et il ne faut rien oublier.

Comment a été calculé notre bilan carbone ?

C’est l’heure du bilan (et surtout du bilan carbone). On a mesuré, quantifié, évalué toutes nos émissions aussi bien directes qu’indirectes, qu’elles soient liées à l’usage de nos bureaux, aux déplacements de nos salariés, ou encore aux centres hébergeant nos données (et autant vous dire qu’on en a pas mal, étant donné que Doctrine est la plateforme la plus exhaustive du marché en termes d’information juridique).

On a donc sollicité Aktio, pour nous aider à réaliser ce bilan dans les règles de l’art. Pour évaluer notre empreinte carbone au mieux, les émissions sont déclinées en trois périmètres, aussi nommés "scopes":

  • Scope 1 : les émissions directes de l'entreprise, liées par exemple à la combustion de carburant par les véhicules de l'entreprise ou aux recharges de fluides de climatisation.
  • Scope 2 : les émissions indirectes liées à notre consommation d'énergie ou à un réseau de chaleur urbain.
  • Scope 3 : les autres émissions indirectes, liées aux déplacements des employés de l'entreprise, aux produits et services achetés, aux déchets, etc.
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A savoir : depuis cette année, les entreprises soumises au reporting carbone ont l’obligation d’évaluer leur scope 3, et de calculer les émissions indirectes les plus significatives. C’est ce scope 3 qui représente la plus grosse part des émissions, notamment dans le secteur tertiaire. Chez Doctrine, on n'a pas fait les choses à moitié et toute l’entreprise a été mise à contribution pour évaluer au mieux ce scope : 3/4 des salariés ont répondu à un questionnaire concernant leurs habitudes (de déplacement, de télétravail notamment) afin de mesurer au mieux l’impact carbone de chacun.

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A noter : pour bien calculer notre empreinte carbone réelle, on a mis le nez dans notre bilan comptable pour associer chaque poste de dépenses à une émission. Pour les plus gros postes, c’est souvent facile (hébergement de données, etc.) mais pour les plus petits, on a dû recourir à une équivalence monétaire fournie par l’ADEME.

Exemples :
X euros dépensés = Y kg de CO₂eq émis
X produits achetés = Y kg de CO2₂eq émis

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A noter (encore) : on a dû collecter des données auprès de certains prestataires externes qui n’avaient eux-même pas réalisé leur bilan carbone. Dans ces cas là et à défaut de chiffres fiables, nous avons pris une hypothèse majorante pour ne pas sous-estimer les émissions.

Le bilan carbone Doctrine en 2022

Du coup c’est une bonne ou une mauvaise situation ça, le bilan carbone Doctrine ?

Vous le voyez juste au-dessus, chacun des 11 000 clients Doctrine, en un an d’utilisation normale de la plateforme, émet 17kg CO₂eq par an soit l’équivalent d’un trajet entre Marseille et Hyères-les-Palmiers en voiture thermique (83km).

A l’échelle de notre plateforme, qui attire 1 million de visiteurs chaque mois, un clic, une page chargée ou une alerte reçue par mail ne représentent que 4gCO₂eq, soit le trajet d’une personne sur 1,5km en métro parisien.

Par ailleurs, il est difficile de comparer ce résultat car peu d’entreprises de notre secteur ont réalisé leur bilan carbone et surtout c’est le scope 3, souvent ignoré, qui représente la part la plus importante de notre impact carbone (94%).

Nos engagements à date

Faire un bilan carbone c’est bien, mais en tirer quelques enseignements c’est mieux.

Alors qu’en est-il de l’après ?

Depuis le début de l’année 2023, plusieurs actions ont été mises en place afin de réduire notre empreinte :

  • Mise en place d’un forfait mobilité durable afin d’encourager nos salariés à avoir d’avantage recours à des transports alternatifs et durables (vélo, covoiturage…) pour les trajets domicile-travail. Ils sont désormais plusieurs à avoir abandonné leur bon vieux scooter.
  • Création d’une chaîne #doctrine-it avec un freelance dédié à la gestion de notre parc informatique, pour inciter les Doctriniens à réparer leur matériel informatique plutôt qu’à le remplacer.
  • Organisation d’ateliers de prise de conscience environnementale en interne.
  • Et évidemment chacun trie ses déchets pour réduire l'impact environnemental de l'entreprise en limitant la quantité envoyée en décharge, et en favorisant la valorisation des matériaux recyclables.

Nos pistes pour la suite

Dans notre quête d’avoir un impact aussi vert que notre logo 💚 on a identifié quelques pistes d’amélioration :

  • Intégrer un "critère carbone" dans la sélection de nos prestataires et inciter nos fournisseurs actuels à réaliser leur bilan carbone, afin de mesurer plus précisément certains postes de dépenses
  • Mesurer efficacement notre consommation de gaz frigorigènes liée à la climatisation de nos bureaux
  • Mettre en place une politique incitative pour le train pour nos télé-travailleurs résidant hors Île-de-France (Coucou la loi Climat et résilience)
  • Implémenter des pratiques d’éco-conception sur notre plateforme
  • Former nos collaborateurs sur les enjeux de transition

En conclusion

Ce ne sont que les premières étapes d'un long processus vers un monde plus durable. Chez Doctrine, nous avons pris très à cœur notre responsabilité d’évaluer et prendre toutes les mesures visant à réduire nos émissions carbone. Mais ce n’est que le début et il reste tant à faire en matière d’initiatives environnementales : notre stratégie en matière d’impact carbone continuera d’évoluer.