L’intelligence artificielle s’est invitée dans le quotidien des professionnels du droit à une vitesse fulgurante.

En seulement trois ans, des dizaines d’outils promettant de “révolutionner” le travail des juristes et avocats ont fait irruption dans le secteur, façonnés par des legaltechs et des éditeurs juridiques.

Face à cette multiplication des solutions, une question revient systématiquement chez les professionnels du droit :

Comment choisir LA bonne IA ?

Celle qui serait à la fois exhaustive et décloisonnée, spécialisée et sécurisée.

Celle qui serait adaptée à votre pratique contractuelle.

Les juristes et avocats avec qui nous échangeons nous le disent chaque jour : ils sont (sur)sollicités par les nombreux acteurs du marché, cherchant à surfer sur la tendance IA.

Si cette diversité de solutions est bénéfique pour la compétitivité et l'amélioration de l'offre, les professionnels du droit ne savent parfois plus où donner de la tête.

En effet, derrière le mot “IA”, se cachent des réalités très différentes. Certaines solutions sont focalisées sur la recherche juridique mais ne proposent aucun outil de productivité. D'autres font l'inverse. D’autres encore sont plus ou moins sécurisées.

Bref, chacune des solutions a ses spécificités. Or, ce que souhaitent les praticiens du droit, ce n'est pas de multiplier les outils et donc les coûts. C'est disposer d'une solution tout-en-un qui leur permette de gagner en temps, en productivité et en réassurance, au bénéfice de leurs clients ou interlocuteurs.

Choisir une IA n’est donc pas un choix technologique anodin. Encore moins lorsqu'il s'agit de contrats. C’est un choix méthodologique, juridique et stratégique.

Cet article propose une grille de lecture pour identifier ce qui distingue une IA juridique réellement adaptée à la pratique contractuelle sécurisée, d'une IA incompatible avec cette activité.

quel IA contrat
Comment choisir une IA juridique pour vos contrats ?

IA juridique vs IA généraliste : Pourquoi le choix est crucial pour vos contrats

Le marché de l’IA appliquée au droit connaît une croissance spectaculaire. Et pour cause : la matière juridique se prête particulièrement bien à l’automatisation de certaines tâches chronophages : recherche, tri, comparaison, relecture...

Toutefois, cette croissance rapide s’accompagne d’une grande confusion. Le piège consiste à mettre toutes les IA dans le même panier. Alors qu'entre une IA généraliste, un outil de gestion documentaire et une IA spécialisée, les logiques sont radicalement différentes.

Une IA généraliste sait produire du contenu. Elle peut reformuler, résumer et même traduire des textes, ou bien répondre à tout type d'interrogations. Généralement, le texte est fluide voire convaincant... mais sans réelle compréhension du droit positif. 

IA génaraliste ou juridique
IA juridique vs IA généraliste : un choix crucial

Si l'IA ne comprend pas le droit comme un juriste, c'est pour une raison simple : elle n'est ni connectée à une base de données juridique exhaustive et interconnectée, ni connectée à vos propres documents juridiques.

Si bien que dans un cadre contractuel, elle ne distingue pas une clause valable d’une clause illicite, ne hiérarchise pas les risques juridiques, ne raisonne pas à partir de sources opposables.

Une IA généraliste peut ainsi produire une clause “bien écrite”, tout en intégrant des références juridiques inexistantes ou des raisonnements juridiquement incohérents. Dans ce contexte, elle peut créer plus de risque qu’elle n’en supprime.

Quid des outils de type GED ou CLM ? Ils structurent les flux contractuels, organisent les versions, les signatures, les échéances. Ils sont indispensables au pilotage du cycle de vie des contrats. Néanmoins, là encore, ils ne lisent pas juridiquement le contenu contractuel. Ils n’analysent pas une clause au regard du droit applicable, ne détectent pas les incohérences de fond ou de structure.

Entre ces deux mondes (génération de texte d’un côté, organisation de documents de l’autre), il existait jusqu’à récemment un angle mort : celui de l’analyse juridique du contrat lui-même. C’est précisément dans cet espace que se positionnent les IA juridiques spécialisées telles que Doctrine.

IA juridique ou généraliste (ChatGPT) quand on est juriste ?
Elle peut résumer un roman, planifier vos vacances… ou analyser un contrat ? L’IA généraliste promet de tout faire. Mais face aux exigences du droit, est-ce vraiment le bon choix ? On a mené l’enquête.

Critère n°1 : La fiabilité juridique

Une IA juridique fiable doit être capable de lire un contrat (presque) comme un juriste, et non comme un simple assemblage de mots. Sans quoi, il s'agit d'une simple IA conversationnelle ne présentant pas d'intérêt juridiquement.

L'un des premiers critères fondamentaux d'une IA juridique fiable, c'est donc sa capacité à s’appuyer sur le droit applicable réel. TOUT le droit applicable.

La fiabilité juridique d’une IA repose d’abord sur l’exhaustivité et l’interconnexion des données sur lesquelles elle s’appuie. Une IA juridique digne de ce nom ne se contente pas de produire un contenu juridique plausible, tel qu'un contrat. Elle doit être capable :

  • d’identifier les textes législatifs et réglementaires pertinents ;
  • de s’appuyer sur la jurisprudence à jour ;
  • de prendre en compte les conventions collectives applicables ;
  • et de relier ses analyses à des sources juridiques identifiables.

Pourquoi ? Parce qu'une clause peut sembler équilibrée sur la forme, tout en étant juridiquement fragile sur le fond : déséquilibre contractuel, absence de contrepartie, non-conformité à un texte en vigueur...

L'IA juridique doit être capable de détecter ces fragilités, mais aussi d’expliquer pourquoi une clause pose problème. Sans explication, le juriste ne peut ni comprendre, ni corriger. La fiabilité juridique implique donc deux exigences indissociables :

  • une analyse fondée sur des sources juridiques authentiques (complètes et à jour) ;
  • une capacité à rendre cette analyse intelligible et vérifiable pour les professionnels du droit.

Une bonne IA juridique ne produit pas d'analyse contractuelle de manière binaire, mais graduée. En effet, toutes les clauses problématiques ne présentent pas le même degré de risque.

Bien-sûr, une IA juridique pertinente ne se contente pas de signaler qu’il y a un "problème” : elle doit aussi être en mesure de proposer des reformulations qui soient juridiquement valables. Sans cela, l’outil n'est qu'un simple générateur d’alertes difficilement exploitables.

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À retenir : Une IA juridique fiable est une IA qui comprend le droit et produit une analyse juridique expliquée, sourcée et directement utilisable.
comment choisir IA fiable
Une IA juridique fiable

Critère n°2 : Transparence des sources, explicabilité et contrôle humain

Un point revient systématiquement lors de nos échanges avec les juristes et avocats : sur quoi l'IA se fonde-t-elle ?

Une IA juridique de qualité ne peut pas fonctionner comme une boîte noire. Lorsqu’un risque est identifié, le professionnel doit pouvoir :

  • comprendre l’origine juridique de l’analyse ;
  • consulter la source mobilisée ;
  • vérifier la pertinence du raisonnement.

Sans cette transparence, l’IA devient inutilisable dans un cadre professionnel exigeant comme le juridique. Cela ne signifie pas que le professionnel délègue son jugement. Il s’appuie sur un outil qui augmente sa capacité d’analyse, sans la remplacer.

A noter que l’analyse juridique ne se limite pas à la validité des clauses. Dans la pratique, une grande partie des difficultés provient d’incohérences internes :

  • définitions manquantes ;
  • termes utilisés de manière inconsistante ;
  • délais contradictoires ;
  • renvois erronés ;
  • numérotation défaillante, etc.

Ces erreurs ne sont pas toujours juridiques au sens strict, mais peuvent créer des ambiguïtés d’interprétation. Ce sont précisément ces points que l’œil humain repère le plus difficilement, surtout après plusieurs heures de travail sur un même document.

Une "bonne" IA juridique doit donc être capable de jouer ce rôle de contrôle qualité structurel, complémentaire de l’analyse juridique stricto-sensu, mais tout en laissant au professionnel le dernier mot sur le contenu.

Cette exigence renvoie à une notion clé en matière d’IA appliquée au droit : l’explicabilité. Une IA juridique n’est réellement utile que si elle permet au professionnel de comprendre pourquoi une clause est signalée comme risquée, sur quelle base juridique elle s’appuie et selon quel raisonnement.

L’explicabilité conditionne la confiance. Elle permet au juriste ou à l’avocat de vérifier l’analyse, de la discuter, de l’adapter à son contexte, voire de la contredire en toute connaissance de cause. En matière contractuelle, où chaque mot engage, l’IA doit éclairer le raisonnement, pas le remplacer.

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À retenir : une IA juridique pertinente doit être transparente sur ses sources, permettre leur consultation directe et laisser au praticien le contrôle total du contrat final.
Vérifiabilité : LE critère pour choisir une IA juridique
Dans cet article, on explore pourquoi la vérifiabilité doit primer sur la performance brute, surtout lorsqu’il s’agit d’enjeux juridiques. Une IA peut être rapide, fluide, impressionnante mais si son contenu est invérifiable, elle devient risquée.
IA contrat comment choisir
L'IA assiste, l'humain contrôle

Critère n°3 : L'intégration dans l'environnement de travail

Une IA juridique peut être techniquement brillante, mais si elle impose de sortir de son environnement de travail, elle devient rapidement un irritant.

Dans la pratique contractuelle, le constat est simple : les juristes et les avocats travaillent déjà dans un écosystème bien identifié. Les contrats sont rédigés sur Microsoft Word. Les documents sont stockés dans une GED, très souvent SharePoint. Les versions s’y accumulent, les modèles y cohabitent avec des contrats finalisés, parfois sans logique claire.

Trop souvent, analyser un contrat implique une succession de gestes mécaniques : télécharger un fichier depuis SharePoint, l’ouvrir dans Word, l’uploader dans un outil d’IA, récupérer un résultat, puis replacer le document dans la GED. Autant d’étapes sans valeur ajoutée qui cassent le rythme de travail, augmentent le risque d’erreur et découragent l’usage.

La meilleure IA juridique est donc celle qu’on oublie parce qu’elle s’intègre parfaitement au flux de travail.

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L'intégration dans l'environnement de travail

L’IA là où le contrat vit réellement : Microsoft Word

En matière contractuelle, le cœur du travail reste Word. C’est là que les clauses sont rédigées, modifiées, commentées. Une IA juridique intégrée dans Word permet une analyse continue, au fil de la rédaction ou de la relecture. Le juriste ne quitte pas son document. Il n’a pas à changer de logique, ni d’outil.

Cette intégration permet aussi un gain de précision : l’IA travaille sur la version exacte du contrat, celle qui est en cours de négociation, avec ses modifications, ses commentaires, ses ajustements successifs. Il n’y a plus de décalage entre le document analysé et le document réellement utilisé.

IA droit word
L’IA là où le contrat vit réellement : Microsoft Word

Accéder au contrat sans rupture

Une bonne IA juridique pour vos contrats doit aussi s’ouvrir sur vos sources documentaires (SharePoint, GED, dossiers internes) pour éviter le ping-pong téléchargement-upload.

L’enjeu n’est pas “d’organiser” vos documents : c’est de pouvoir analyser la bonne version, au bon moment, sans manipulations inutiles.

IA droit documents SharePoint
L'IA qui s'ouvre sur vos sources documentaires : SharePoint
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À retenir : L’intégration dans vos outils existants n’est pas un confort, c'est une condition d’adoption. Une IA juridique qui impose de changer d’environnement finit par être abandonnée. Une bonne IA juridique doit devenir un copilote documentaire, capable d’activer l’information là où elle vit déjà, sans la déplacer, sans la dupliquer, sans la fragiliser.

Critère n°4 : Exploiter ses contrats existants (clausiers, précédents, modèles)

Le problème principal des juristes n’est pas l’absence d’IA. C’est le chaos documentaire.

La matière contractuelle existe déjà, en abondance. Elle est là, quelque part, dans des dossiers partagés, une GED, une arborescence SharePoint, un drive personnel, parfois dans des e-mails, parfois dans des “modèles” qui n’en sont plus vraiment. Et au fil des années, tout s’empile.

C’est le phénomène de sédimentation documentaire : chaque nouveau contrat vient se superposer aux précédents, sans que personne ne sache vraiment quelle est la dernière bonne version, quelle clause a été négociée dans quel contexte, ni pourquoi tel modèle a été modifié un jour, puis oublié le lendemain.

Résultat : ce n’est pas seulement une perte de temps, c’est une perte de capital.

Le savoir contractuel de l’équipe devient difficilement accessible. On réécrit. On renégocie. On revalide. Et parfois, on réutilise une clause “parce qu’elle a déjà servi”, sans certitude qu’elle soit toujours pertinente.

C’est ici qu’une bonne IA juridique fait la différence, non pas dans l’analyse du risque, qui doit rester fondée exclusivement sur le droit applicable, mais dans la capacité à structurer et exploiter la matière contractuelle existante.

Une bonne IA juridique ne se contente pas d’analyser un contrat pris isolément. Elle doit permettre aux professionnels de capitaliser sur les contrats déjà produits, pour que les documents cessent d’être un simple stockage passif et deviennent une ressource activable.

Concrètement, une IA juridique pertinente doit pouvoir :

  • extraire la matière contractuelle (identifier automatiquement les clauses et articles) ;
  • organiser cette matière (structuration, indexation, recherche textuelle) ;
  • faciliter la réutilisation des précédents (insertion, comparaison, harmonisation rédactionnelle) ;

C’est ce qui change la nature du travail : vous ne partez plus d’un modèle “inconnu” ou d’un souvenir flou, mais d’une base structurée, vivante et réutilisable.

L’IA devient ainsi une mémoire contractuelle augmentée, non pas pour décider à votre place, ni pour évaluer le risque au regard de vos pratiques passées, mais pour vous éviter de perdre du temps à retrouver ce que vous avez déjà produit.

À quoi reconnaît-on une IA qui répond vraiment à ce critère ? Posez-vous des questions très simples :

  • Est-ce que l’outil me permet de retrouver une clause par son contenu, et non par le nom d’un dossier ou d’un client ?
  • Est-ce que je peux constituer ou enrichir un clausier sans travail manuel fastidieux ?
  • Est-ce que je peux partir d’une base sélectionnée et maîtrisée, plutôt que d’ingérer tout le bruit documentaire ?
  • Est-ce que la matière contractuelle est réellement exploitable (recherche, insertion, comparaison), ou simplement stockée ?

Ce critère est souvent sous-estimé, car il ressemble à un sujet d’organisation. En réalité, c’est un levier direct de productivité et de sécurité : plus la matière contractuelle est structurée, plus la rédaction est cohérente, plus l’analyse est rapide, et moins l’équipe dépend de la mémoire individuelle ou des habitudes informelles.

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Pour résumer : une bonne IA juridique pour les contrats doit vous aider à faire une chose que les outils classiques n’ont jamais vraiment résolue : capitaliser sur vos contrats existants, sans effort manuel.

Checklist pour choisir une IA juridique digne de confiance
Avant de confier vos documents à une IA, posez-vous les bonnes questions. RGPD, hébergement, suppression, sécurité, entraînement des modèles, transparence… Ce guide vous aide à évaluer si une IA est vraiment digne de confiance.
IA contrat clausier
Exploiter ses contrats existants

Critère n°5 : La sécurité et la confidentialité

Les contrats contiennent par nature des informations sensibles : données commerciales, financières, stratégiques, parfois personnelles. Confier ces documents à une IA sans garanties solides revient à externaliser un risque majeur.

Avant de choisir une IA juridique, plusieurs questions doivent impérativement être posées :

  • Où sont hébergées les données ?
  • Qui peut y accéder ?
  • Les documents sont-ils conservés ?
  • Sont-ils utilisés pour entraîner les modèles ?
  • Quelles sont les garanties contractuelles offertes ?

Dans le secteur juridique, encore plus qu'ailleurs, une IA doit répondre à des standards de sécurité élevés :

  • chiffrement des données en transit et au repos ;
  • hébergement des données en Europe ;
  • segmentation stricte des accès ;
  • isolation des environnements clients ;
  • suppression automatique des documents après traitement ;
  • absence totale d’utilisation des documents pour l’entraînement des modèles.

Au-delà des aspects techniques, la sécurité repose aussi sur la gouvernance interne de l’IA. Une solution sérieuse doit s’inscrire dans un cadre clair d’utilisation de l’IA générative, avec des règles explicites sur ce que l’IA peut et ne peut pas faire.

Dans un contexte où la responsabilité des professionnels du droit peut être engagée, la sécurité ne peut jamais être un sujet secondaire.

Ces cinq critères constituent une grille de lecture simple pour évaluer n’importe quelle IA juridique dédiée aux contrats.

Doctrine certifiée ISO 27001 : une étape majeure pour la sécurité de vos données
Doctrine devient le premier et seul acteur de l’IA juridique certifié ISO 27001, garantissant un niveau de sécurité inégalé sur le marché.
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Nos 3 piliers de la sécurité et de la conformité

Pourquoi Flow Counsel répond à tous ces critères

Flow Counsel est une IA juridique développée par Doctrine, conçue spécifiquement pour la pratique contractuelle.

Elle analyse les contrats clause par clause, source juridique à l'appui. L'outil identifie les risques juridiques et les classe par niveau de priorité. Il détecte également les incohérences et propose des reformulations argumentées, directement dans Microsoft Word.

Les documents sont traités dans un environnement sécurisé, hébergé en Europe, sans être utilisés pour entraîner les modèles. Chaque analyse est explicable, chaque suggestion reste sous le contrôle du juriste.

Si Flow Counsel répond à l’ensemble de ces critères, c’est aussi parce qu’il est le fruit d’un travail de co-construction étroite avec des juristes et des avocats, mené sur la durée. Les fonctionnalités de l’outil ont été conçus à partir de retours terrain concrets, issus de pratiques contractuelles variées. Cette approche itérative permet d’aligner l’IA avec les exigences réelles du métier, plutôt qu’avec une vision purement théorique ou technologique du droit.

Flow Counsel n’a pas vocation à remplacer l’expertise humaine. Il vise à offrir un cadre de travail plus fiable et plus serein pour permettre aux professionnels du droit de se concentrer sur l’essentiel : la stratégie et le conseil.

Flow Counsel a déjà convaincu des centaines de professionnels du droit. Prêt à voir concrètement ce que l'IA peut apporter à votre pratique contractuelle ?

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