Comment prendre le virage de l’IA générative avec sérénité ?
44,1 millions, c’est le nombre de mots sur Legifrance en 2024. C’est deux fois plus qu’il y a 20 ans.
Pour faire face à une telle inflation normative, il n’y a qu’un seul moyen : avoir recours à l’intelligence artificielle (IA), a fortiori générative, pour identifier l’information qui fera la différence dans ce volume en explosion.
Dans cet article, on lève le voile sur les coulisses de l’IA générative appliquée au droit, pour vous aider à embrasser cette évolution sans appréhension.
L’intelligence artificielle générative, où en est-on ?
La courbe d’adoption d’une nouvelle technologie, vous connaissez ? C’est ce qui est en train de se passer avec l’intelligence artificielle (IA) générative.
- Une nouvelle technologie émerge, et c’est instantanément l’effet waouh.
- S’ensuit son lot d’attentes disproportionnées. C’est le pic de la courbe.
- Puis, viennent les désillusions : la technologie n’est pas encore mature, tout ne marche pas comme espéré.
- Enfin, on atteint un plateau plus stable : la technologie est mature, la valeur est là.
Chez Doctrine, nous pensons qu’il faut passer l’effet de mode pour construire une technologie mature qui répondre à vos besoins d’efficacité et de productivité, sans mettre à risque votre sécurité juridique et celle de vos données.
Comment fonctionne l’IA générative ?
Pour comprendre comment prendre le virage de l’IA générative, encore faut il comprendre comment cela fonctionne.
Pour cela, nous prendrons l’exemple d’une IA conversationnelle, i.e. d’un chatbot, assez communément rencontrée lorsqu’on parle d’IA appliquée au droit.
Mais avez-vous exactement ce qu’il se passe entre le moment où vous posez une question à un chatbot, et le moment où la réponse est générée en langage naturel ?
C’est durant ce court laps de temps que toute la magie opère : les algorithmes parcourent un océan de données en quelques secondes.
Mais cela ne suffit pas.
80% de la difficulté réside dans leur capacité à comprendre la requête de l’utilisateur, puis à trouver les documents les plus pertinents pour répondre à la question posée.
Enfin seulement, cet échantillon de données est analysé par le modèle d’intelligence artificielle, qui aura été nourri avec des consignes juridiques spécifiques.
Ce n’est qu’après avoir franchi ces étapes que le modèle va pouvoir générer la réponse en langage courant en citant systématiquement les documents sources.
🤌 Pour faire simple…
Chez Doctrine, on aime bien les analogies.
Imaginez un bibliothécaire avec une mémoire exceptionnelle qui aurait lu tous les livres de sa bibliothèque.
Comme un modèle d’IA, il est capable de répondre à presque toutes les questions sur ces livres, fournir des recommandations de lecture précises et même créer des histoires originales en utilisant les éléments qu'il a absorbés de ses lectures.
Cette capacité à générer du contenu nouveau et original à partir de son expérience de lecture est ce qui caractérise une IA générative. Cependant, une IA générative ne peut pas avoir des connaissances sur TOUS les sujets, sans les avoir explorés avant.
Si le bibliothécaire, a.k.a. l’IA n’a pas la réponse, il peut :
- répondre “je ne sais pas”, dans le meilleur des cas.
- mentir ou “halluciner”, en répondant avec des informations erronées, voire même en inventant des références fictives pour étayer la réponse.
Pour éviter les hallucinations, la meilleure technique connue à date consiste à fournir au bibliothécaire des livres spécifiques, considérés comme pertinents pour répondre à la question posée. C’est ce que nous décrivions plus haut d’un point de vue technique.
💡 Pour remédier à ce problème, l'approche de type Retrieval Augmented Generation (RAG) est utilisée. Au lieu de compter uniquement sur les connaissances du bibliothécaire, cette méthode fournit à l'IA les livres spécifiques nécessaires pour répondre à la question. En se basant uniquement sur ces livres fournis, l'IA générative étudie le contenu et répond à la question posée.
Comment prendre le virage de l’IA générative ?
Avec plus de 13 000 clients en seulement 7 ans, Doctrine est devenu leader d’une nouvelle catégorie de produit : l’intelligence juridique.
Une intelligence artificielle appliquée au droit, qui permet aux meilleurs professionnels d’accéder à une information exhaustive et contextualisée, mise à jour en temps réel.
1° Le Legal Graph et le Search
Ce qui compte réellement lorsqu’on construit une IA générative, bien plus que la capacité à générer du texte en langage naturel, c’est cette capacité à extraire les informations les plus pertinentes. Et pour pouvoir faire ça correctement, il faut nécessairement avoir réussi à centraliser et organiser toute la donnée juridique disponible (le Legal Graph), et savoir chercher efficacement dedans (le Search).
Ça tombe bien, chez Doctrine nous travaillons depuis 2016 sur ces deux technologies :
- Le Legal Graph, sorte de toile d’araignée géante, reproduction de votre raisonnement juridique, qui connecte toute la donnée juridique entre elle.
- Le Search, bien connu de nos clients, cette technologie de recherche ultra pertinente qui sait trouver l’aiguille dans la botte de foin.
🤷 Sans Legal Graph et sans Search, pas d’IA générative.
2° Une technologie sécurisée
Parmi les nombreuses préoccupations (légitimes) des professionnels du droit qui utilisent l’IA générative, il y en a une qui arrive en haut de la liste : la protection de leurs données et / ou celles de leurs clients.
Pour intégrer sereinement l’IA générative à votre routine de travail, il est essentiel de ne mettre en production que des outils sécurisés qui respectent l’éthique de votre métier :
🪟 Transparence : Nous vous informons sur les technologies et prestataires utilisés, ainsi que sur leurs limitations.
🇪🇺 Des solutions localisées en Europe : Tous nos prestataires sont basés en Europe. Par exemple, pour l'envoi de questions d'utilisateurs, nous utilisons une version des modèles GPT d'OpenAI hébergés uniquement en Europe.
🌍 Respect du RGPD et limitation des transferts à l’international : Nous hébergeons toutes les données au sein de l'Union européenne, sans transférer les données personnelles des utilisateurs lors de l'utilisation de LLM.
💻 Sécurité informatique : Nous respectons la norme ISO 27001 (en cours d’obtention) et chiffrons toutes nos communications avec des tiers, ainsi que tous les éléments sur nos serveurs. Nous suivons les meilleures pratiques en matière de sécurité informatique.
🤝 Vous donner le choix : Nous permettons à nos clients de refuser les fonctionnalités d'IA générative permettant l’envoi de données de l’utilisateur, comme les questions juridiques. Contrairement d’autres legaltechs qui imposent le recours à ces outils.
Nous avons rédigé un code de conduite de l'IA générative qui explicite tous ces principes. Vous pouvez le lire juste ici.
Parmi nos 13 000 clients, nous comptons de nombreux ministères, directions juridiques, cabinets du top 100, auprès desquels nous avons passé les audits de sécurité les plus exigeants du marché.
3° Une IA pensée par une équipe experte
Il ne faut pas juste dire, il faut être capable de faire. Il serait naïf de penser qu’il est possible de développer une IA générative, d’une complexité inouïe, avec une équipe de seulement quelques personnes.
Chez Doctrine, cette conviction est incarnée par la plus grande équipe tech et produit dédiée au droit en Europe soit 60 ingénieurs, répartis en 7 équipes, qui fonctionnent comme 7 petites startups.
De vrais mordus d’innovations dont l’expérience est reconnue sur le marché (Meetup NLP, France Digitale Legaltech, conférences internationales publication de papiers scientifiques...) qui sont aussi de vrais experts du métier juridique, forts de plus de 2 000 interviews utilisateurs réalisées ces dernières années.
Nos innovations d’IA juridique
Voilà, vous avez compris comment fonctionne l’IA générative (en tout cas, j’espère). Mais comment cela s’incarne-t-il concrètement sur Doctrine ?
🔎 Le chatbot juridique
Une question à poser à un collègue ou à votre stagiaire ? Doctrine y répond instantanément.
Doctrine IA vous propose un chatbot de pointe, spécialisé sur l’information juridique (contrairement à un ChatGPT qui travaille sur de la donnée généraliste). Une fois votre question posée, celui-ci génère une réponse structurée comme un syllogisme juridique (loi, jurisprudence, conclusion) sourcée et parfaitement à jour (la donnée est actualisée toutes les 24h).
Pour vous permettre de construire les stratégies juridiques les plus solides, le chatbot mentionne toujours les sources qui ont servi à construire la réponse pour vous permettre d’accéder à l’information dans son contexte.
🖋️ Le résumé de décisions
Et s’il était possible de comprendre la teneur d’une décision en quelques secondes ?
Vous êtes face à une loongue liste de décisions, comment savoir laquelle est la plus pertinente sans avoir à toutes les ouvrir ?
Doctrine IA condense pour vous chaque décision en un résumé clair et concis. Nos résumés sont aussi spécifiques selon la juridiction concernée : nous avons affiné les consignes juridiques que nous donnons à nos algorithmes pour rendre nos résumés plus spécifiques pour certaines juridictions. Toujours plus d’efficacité, sans perdre ni en qualité d’analyse, ni en sécurité juridique.
🏭 Le chatbot entreprise
Une question sur une entreprise ? Ne passez plus des heures à lire tous ses actes et statuts, laissez Doctrine y répondre.
Doctrine IA vous offre un chatbot spécialisé sur l'information légale d’une entreprise. Une innovation précieuse pour accéder facilement et rapidement à une information spécifique sans avoir à parcourir la multitude de documents qui entourent une entreprise.
📜 Le résumé d’actes
Et s’il était possible de comprendre un acte en quelques secondes ?
Vous cherchez à prendre connaissance du contexte d’une entreprise mais vous n’avez pas le temps de tout lire ? D’autant plus que les actes sont souvent excessivement longs.
Doctrine IA condense pour vous chaque acte d’une entreprise en un résumé clair et exhaustif. Des résumés pas comme les autres puisqu’ils sont à la fois exhaustifs (ils citent l’intégralité des résolutions d’un PV d’AG par exemple), structurés (pour vous permettre de les lire facilement) et actionnables (ils mentionnent le type d’acte et les parties prenantes impliquées).